En 2017, Hollywood a eu l’idée de sortir Ghost in the Shell le film adaptation du manga éponyme qui avait déjà eu un film d’animation 1995. Ce même film d’animation qui a connu une renaissance en 2008 sous le nom Ghost in the Shell 2.0.
Avant tout, un petit rappel de la musique épique de l’animé de 1995 !
Alors, cette version 2017 avec des acteurs, que vaut-elle ?
Les génies de Hollywood se sont dit que faire une adaptation live du film de 1995 serait trop dur, autant essayé de faire un film reprenant les différents mangas comme ça on ne rivalisera pas avec le chef d’œuvre de 95, et on pourra quand même faire des clins d’œil aux spectateurs qui connaîtront l’œuvre originale.
Bon Dieu Tux c’est pas possible de faire autant de repompe, et le faire aussi mal ! A vu de nez presque 25% du film ne fait que repompé des plans iconiques soit du film de 95, soit des mangas. Quand je dis repompe c’est pas un simple clin d’œil c’est carrément « on reprend les images de 95, et on colle Black Widow Scarlett dessus ».
Dans l’œuvre de 1995, la Major a effectivement des tenus assez… légères.
Malgré tout lors de phases d’assaut lourd on peut y voir une tenue de guerrière.
Et maintenant dans le film, on a le droit à la tenue de Black Widows dans les Avenger. Du moins, c’est la seule tenue (hors petite culotte/débardeur, qui est directement tirée du film d’animation).
La seule de la Section 9 a se promener à poil quasiment tout le temps !
Dans les moments de combats on dirait vraiment trop Black Widow, rien que la scène d’échappatoire du laboratoire on pourrait mettre le logo Marvel qu’on ne verrait pas la différence !
On a droit à l’équipe de la Section 9, mais… légèrement modifiée ! Et pas en mieux !
Pour ceux qui n’aurait pas vu le film de 1995, l’équipe est composée de :
Et dans le film de 2017 ?
Pourquoi le nom est rayé ? Parce que durant tout le film son nom est américanisé afin de faire une pirouette scénaristique à chier à la fin.
En même temps, c’était le choix du blasphème, soit on a Scarlett qui porte un nom asiatique, soit on a un personnage américanisé.
Il reste « identique » à ceci prêt qu’il a perdu son charisme. Pour donner un ordre d’idée, rien qu’utiliser le canal de discussion qui relie membres de la Section 9 est difficile pour lui…
Là il n’est que le Chef, il n’est ni charismatique, ne tient pas son rôle de chef. Un simple Chef d’entreprise lui tient tête et lui ne fait rien…
Présent, mais inutile. Ses apparitions sont simplement là pour du « name-dropping ». Il fait un débriefing et mange des pâtes. Rien de plus…
J’avais peur à l’idée qu’il soit présent dans le film. Comme à dans l’immense majorité des films américains, quand un informaticien apparaît on a droit à des préjugés.
Fort heureusement le réalisateur n’est pas tomber dans ce travers, sa seule apparition se résume à « je me suis fait posé un nouvelle foi bionique, comme ça je peux boire à l’infini ». Véridique !
Remplacés par une nana parce que … parce que faut bien mettre des femmes !
Il s’agit d’un réseau sans fil, sécurisé, qui relie les différents membres de la Section 9, leur permettant de communiquer entre eux à la manière de télépathes.
Très utile pendant une bataille !
Dans cette version, le réseau est tellement sécurisé qu’un simple directeur de labo arrive à la piraté et l’écouter dans son bureau !
Ça aurait pu être une piste d’interrogation sur la sécurité des moyens de communication, etc. Mais non, le Chef balance un « on est repéré » sur ce même réseau… Sans se dire « merde, il a cramé nos systèmes de communications, passage sur le canal de secours HF256 »
Ce remplacement n’est pas le seul. Dans le film de 1995 le pirate informatique « Puppet Master » prend le contrôle d’un corps féminin et demande asile.
Ça permettait au Major de s’identifier aussi à cette IA.
Et là ? Le pirate est un mec, une version bêta du Major. Pourquoi n’avoir mis une femme pirate ? Probablement parce que le spectateur ne peut pas tolérer qu’une femme puisse être un pirate informatique, puis ça permet de remplacer la question « qu’est-ce qui définit notre sexe quand on est robotisé » par un simple « on était du même groupe et même que peut-être on était amoureux ».
Le film de 1995 est une référence parce qu’à cette époque il posait déjà les questions :
Maintenant qu’on est dans une période où le transhumanisme est à la mode, on est en droit de s’attendre à ce que la version 2017 soit au moins aussi intéressante… Mais la kedal !
Ceci dit vu le jeu d’acteur…
Ce point on peut le traiter vite… Vu qu’il n’y a en pas !
Mais j’ai toujours du mal à rejeter la faute sur les acteurs dans ce genre de cas, non pas que ce ne soit pas leur faute, mais il faut reconnaître que si les scènes que nous voyons à l’écran sont gardées, c’est que le réalisateur les a validées.
Pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOI !!!
Le film est un Ghost in the Shell décevant, un film d’action décevant, un film de science-fiction décevant.
J’ai rarement regretté une place de cinéma, mais là impossible de vous dire d’aller le voir, même pour vous faire un avis!
Une vidéo, fournie par Batora, récapitule tout ça très bien.
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