Shadowrun Returns est un jeu sorti en juillet 2013, pas tout récent donc, mais j’ai vu hier qu’il est traduit en français, du coup je l’ai acheté et campé !
Pour la petite anecdote c’est un jeu qui a vu le jour sur Kickstarter projet ayant obtenu 1 800 000$ sur les 400 000$ demandés. Un projet attendu et soutenu donc.
Shadowrun est un jeu de rôle (comme AD&D) sorti fin 1989 (à bien prendre en compte!).
Il se passe dans un univers futuriste évoluant en fonction des versions (la première version ce déroulant en 2050, la version 4 -actuelle- ce déroule en 2070 ).
Dans la société extrêmement liée à la technologie (Matrix à côté c’est la coure de recrée), il y a eu un événement important: l’Éveil. Ce qui a fait naitre des elfes, nains, troll, orc, chaman, mage …
Mine de rien ça fait déjà un beau merdier, ajoutez à cela une dose de « méga-corporation » (nommée corpo) et d’implants cybernétiques et saupoudré de « l’Amérique à péri, la monnaie référence n’est plus le dollars, mais le new-yen »
Pour résumé : un monde dirigé par les grosses boites avec armée privée, de la magie sortie de nulle part, des mutations, un ordre mondial renversé …
Dans un monde comme ça, la maxime « knowledge is power » prend tout son sens, et pour espionner, kidnapper le personnel de la corpo adverse, voler la technologie ennemie, on engage des Shadowrunners.
Des gens de l’Ombre, des mercenaires. Certains avec des idéaux nobles, d’autres là uniquement pour l’argent.
On va être radicale, Shadowrun en a vu des vertes et des pas mures en adaptation. De la SNES en 1993, au PC la pauvre licence a été maltraitée.
La version sur SNES est apparemment excellente, alors que le Shadowrun sorti en 2007 est tellement pourri que même aujourd’hui il est dur de trouver une version jouable de cet étron vidéo-ludique !
On sent que les développeurs sont des joueurs ou d’anciens joueurs. Abandonner le moteur 3D où le vol d’une mouche fait bouger un cheveu.
Ici c’est plutôt comme dans Neverwinter Nights 1. Une image et du texte.
Par contre, niveau « compétences » on a de quoi faire. Soit on est feignant, prend un archétype:
– Samouraï des rues, le mec qui ce bat au CàC avec de nobles idéaux .
– Chaman, à l’ancienne. Appelons les esprits pour combattre !
– Mage, BOULE DE FEUUUUUUU ! Ou soin, comme on veux.
– Decker, l’admin sys par excellence, toujours avec son clavier pour faire mumuse avec les ordinateurs.
-Adapte, le moine.
– Rigger, le mec intelligent, pourquoi ce battre quand les drones peuvent le faire?
soit on le créer nous même pour avoir un Chaman fan de l’informatique.
Gros point fort de cet opus, on a enfin quelque chose qui rend hommage à ce qu’il essais d’adapter.
On ce réveil pour recevoir l’appel d’un ancien ami. Par contre niveau conversation il est limité, faut dire que mort, on est moins bavard.
Il nous engage donc pour retrouver qui l’a tué, une fois fait il nous offrira beaucoup d’argent. (Ceci est un procédé relativement courant dans Shadowrun , les dead man’ switch, quand on meurt ça va poster une vidéo. Fait amusant aux États-Unis des services identiques voit le jour …).
Tous ceux qui ont fait des jeu de rôle connaisse le PMT. C’est un travers que les maitre de jeu débutants ont (ou les scénaristes d’Hollywood). On rythme une aventure à coup de « on ouvre la porte, il y a quelqu’un derrière, on le tue, on va chercher la récompense!).
Et là, c’est typiquement ça. Heureusement l’histoire est propre et prenante, mais ça reste très linaire, ce qui me fait dire que niveau re-jouabilité… c’est surement mort.
On va dire que je pinaille, mais le jeu a rapporté plus de 4.5 fois ce qui on m’a donné un livre. »>était demandé, et j’avoue j’aurai … »>j’aurai aimé pouvoir recruter d’autres joueurs en Shadowrunner plutôt que des archétypes.
Au lieu de cela les missions où il faut recruter des compagnons, on doit prendre des IA qu’on jouera nous-mêmes en combat.
Ça n’efface en rien la qualité du titre, de la réalisation, de l’écriture, mais pour que même moi je relève des erreurs dans la traduction/français c’est ballot (les « qui qui me demande? » par exemple …) et peuvent couper l’immersion. (Pour information j’ai mailler la boite pour leur offrir mon aide sur les fautes que j’ai relevées.)
Ceci dit on parle d’un studio indépendant, qui a traduit un jeu en français, anglais, russe, allemand, italien et espagnol. Quand même !
Je n’ai pas encore fini le jeu, mais pour l’instant je le trouve très prenant. Mais il faut avouer qu’on a plus l’impression de lire un bon roman dont on est le héros (et dans lequel on ne peut pas perdre) qu’un jeu vidéo.
Sans compter que l’histoire évolue indépendamment de nous, du coup même en recréant un autre avatar ça ne changera rien.
Il faut noter une chose, le jeu est compatible Mac OS, Windows, GNU/Linux :D. Rien que ça, c’est beau!