Le libre en entreprise

Avant tout, il s’agit de MA vision et n’est en aucun cas la vérité ultime. Je me base sur ce que je peux voir dans ma boite.

Cet article fait suite aux nombreuses discutions sur les articles type « villes passe logiciels libres » voir « cliché sur logiciels libres »

Voici une liste des arguments que je donne souvent aux « on devrait faire la même et avoir des inséré nom de distribution partout ! »

  • On ne migre pas les gens sans leurs accords/étude des besoins.

Ça peut paraitre « bête», mais on ne dit pas à l’utilisateur « Tu avais tes macros, tes habitudes, on te dégage Microsoft Office et tu va utilisé Libre Office ».

Il faut étudier les besoins, et prérequis.

Par exemple dans ma boite une bonne partie pourrait utiliser Libre Office sans soucis. Le problème c’est que l’autre partie ne pourrait pas, et les deux suites Office ne sont pas connues pour leurs parfaites coopérations.
Sans oublier que le référentiel dit clairement « Microsoft Office » donc les postes en salle info, exit GNU/Linux.

À l’inverse j’ai pu migrer les postes vers 7-Zip, car après tout, il faillais juste que ça ouvre les fichiers compressés.

  • Il faut accompagner l’utilisateur.

Comme toujours en informatique, en cas de changements, il faut accompagner l’utilisateur.
Ça passe par une notice, par l’explication de « pourquoi on change ».

La plupart du temps le « pourquoi on change » la personne s’en fiche ou ne comprend pas, mais elle voit que ce n’est pas un changement « pour le plaisir ».

Là, je vais m’appuyer sur mes expériences en stage (certe limité, mais quand même).
On m’a demandé d’installer GLPI avec remonté OCS, je me dis « pas de soucis », je me prépare à le faire sous Debian, et réponses des administrateurs « non, sous Windows, on ne connait pas Debian » alors qu’une fois installé, on a rarement besoin de toucher au serveur après.

Je me rappelle aussi que pour le service urbanisme, le logiciel est mis en place sur une Debian, mais fournie « out of the box ». Forcement quand on fournit une chose toute prête ça ne donne pas envie de mettre les mains dans le cambouis…

  • Tout ne peut pas passer au libre.

Dans une grande partie des cas, vous ne pourrez pas tout passer au logiciel libre. Soit, car toutes les décisions ne vous reviennent pas, soit à cause de la règle numéro 1.

  • Montrer l’exemple.

Comme pour tous les domaines, on ne dit pas, « c’est génial » sans l’avoir testé.

Par exemple dans ma boite je pense être le seul sous Debian (à part les serveurs), du coup quand je parle de mettre travailler sous GNU/Linux je peux dire « moi j’y arrive bien ».
Ça a plus de poids que « Je suis sur qu’on pourrait ».

Mettre en place des services basés sur du libre, de meilleure qualité qu’un service propriétaire ou prêt à l’emploi, permet aussi de montrer que le Libre est aussi une possibilité.

  • Le prix

Le prix d’une migration ne ce calcul pas uniquement en prix de licences.
Il faut prendre en compte le temps d’adaptation, de formation du personnel, l’image (qui n’a jamais vu de Mac juste pour la frime ?).

  • Compatibilité

Où je travail il faut Photoshop, quand j’ai demandé pourquoi lui et pas The Gimp, je ne suis même pas tombé sur une réponse type « beurk c’est libre », mais type « les fichiers ne sont pas pris par les imprimeurs ».
Et effectivement, rien qu’un impr.-écran avec The Gimp, format xcf… Dommage !

  • Conclusion

Au risque de me faire incendier, à l’heure actuelle il me parait difficile de passer les parcs au « tout libre », du moins pas sans un énorme remaniement des habitudes et un bon support de la Direction.

Ce n’est pas entièrement la faute aux utilisateurs, pour ceux qui ont fait des études en informatique vous avez surement eu un compte MSDNA (le compte de Microsoft qui permet de dl tous les produits Microsoft), vous savez pourquoi Microsoft vous fait cette fleur?
Simple, vous faites vos études sur des logiciels, une fois en entreprises, quand il va falloir déployer une solution vous allez tendre vers quoi ? BINGO ! Vers ce que vous connaissez.
Je ne vous en veux pas, comme dit dans un article je fais la même.

À titre d’exemple, de mémoire en BTS les cours d’informatique, faits sur GNU/Linux :
— Partage samba (enfin on créer le partage sous Windows Server et on y accède par Ubuntu).
— Promox (et là encore le cours était mal fait, il faillais activer une option dans le BIOS et le prof le savait pas).
— DRBL/Clonezilla (avec un bête copier/coller du site)

Et les meilleurs échecs pour le logiciel libre vu en BTS :
— Passer les postes (i7/ 8Go de RAM) sous Fedora 32 bits non PAE.
— A ma présentation du DRBL/Clonezilla en examen : « sers à quoi ? Ghost le fait ! »

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